Pour inscrire ce changement, ce tournant, le groupe a dรฉcidรฉ de remettre le E ร Erzatz, comme si, enfin, il avait trouvรฉ sa pleine identitรฉ, comme sโil avait enfin suffisamment mรปri pour dire son nom complet. Forme mouvante, le groupe est aujourdโhui composรฉ de Takeshi Yoshimura, guitariste, compositeur et chanteur japonais, et de Cรฉline Frezza, toujours productrice et ingรฉnieure du son, mais dรฉsormais รฉgalement chanteuse.
Ils ont fait appel ร Aku Fen โ musicien dโHigh Tone โ oreille extรฉrieure bienveillante, pour arranger et produire. Comme une boucle qui se ferme. Aku Fen est en effet celui qui a donnรฉ le goรปt et les bases de la production ร Cรฉline, et si elle a eu besoin de faire ses armes, seule, cโest pour mieux revenir vers son ยซ mentor ยป une fois son autonomie รฉprouvรฉe. Le rappeur M.Sayyid, de feu Anti pop consortium et Air born audio vient ajouter la note hip hop, fil rouge de la discographie dโErzatz.
Musicalement, Erzatz explore sur cet album des contrรฉes plus folks, plus minimales, tout en restant รฉlectronique et abstract. Mรฉian serait la rencontre entre les textes des haรฏkus, et ceux de Brel ou Bukowski (Donโt make me hide est autant emprunt de Ne me quitte pas que de Lโamour est un chien de lโenfer) quand les mรฉlodies rappellent celles de Timber Timbre.
Si on ressent toujours la mรฉlancolie, elle est dรฉsormais douce, lumineuse, affirmรฉe. Tout en fรชlure et en ruptures de rythme, la voix de Cรฉline joue le contraste dโun chant presque parlรฉ, un peu rauque et pourtant suave, comme pour mieux accepter les illusions dรฉรงues quโelle nous raconte.
Les thรจmes abordรฉs sont intimes: le mal du pays pour Takeshi, lโanxiรฉtรฉ pour Cรฉline, et pour les deux la difficultรฉ de vivre les relations humaines, comme une continuelle dissonance entre soi et les autres. Ce contrepoint permanent entre la rugositรฉ du texte et ce qui est proposรฉ mรฉlodiquement est une porte ouverte sur un autre possible, lโacceptation, peut-รชtre, de cet รฉternel paradoxe : la saveur douce amรจre de la vie.
...Pour inscrire ce changement, ce tournant, le groupe a dรฉcidรฉ de remettre le E ร Erzatz, comme si, enfin, il avait trouvรฉ sa pleine identitรฉ, comme sโil avait enfin suffisamment mรปri pour dire son nom complet. Forme mouvante, le groupe est aujourdโhui composรฉ de Takeshi Yoshimura, guitariste, compositeur et chanteur japonais, et de Cรฉline Frezza, toujours productrice et ingรฉnieure du son, mais dรฉsormais รฉgalement chanteuse.
Ils ont fait appel ร Aku Fen โ musicien dโHigh Tone โ oreille extรฉrieure bienveillante, pour arranger et produire. Comme une boucle qui se ferme. Aku Fen est en effet celui qui a donnรฉ le goรปt et les bases de la production ร Cรฉline, et si elle a eu besoin de faire ses armes, seule, cโest pour mieux revenir vers son ยซ mentor ยป une fois son autonomie รฉprouvรฉe. Le rappeur M.Sayyid, de feu Anti pop consortium et Air born audio vient ajouter la note hip hop, fil rouge de la discographie dโErzatz.
Musicalement, Erzatz explore sur cet album des contrรฉes plus folks, plus minimales, tout en restant รฉlectronique et abstract. Mรฉian serait la rencontre entre les textes des haรฏkus, et ceux de Brel ou Bukowski (Donโt make me hide est autant emprunt de Ne me quitte pas que de Lโamour est un chien de lโenfer) quand les mรฉlodies rappellent celles de Timber Timbre.
Si on ressent toujours la mรฉlancolie, elle est dรฉsormais douce, lumineuse, affirmรฉe. Tout en fรชlure et en ruptures de rythme, la voix de Cรฉline joue le contraste dโun chant presque parlรฉ, un peu rauque et pourtant suave, comme pour mieux accepter les illusions dรฉรงues quโelle nous raconte.
Les thรจmes abordรฉs sont intimes: le mal du pays pour Takeshi, lโanxiรฉtรฉ pour Cรฉline, et pour les deux la difficultรฉ de vivre les relations humaines, comme une continuelle dissonance entre soi et les autres. Ce contrepoint permanent entre la rugositรฉ du texte et ce qui est proposรฉ mรฉlodiquement est une porte ouverte sur un autre possible, lโacceptation, peut-รชtre, de cet รฉternel paradoxe : la saveur douce amรจre de la vie. Comme le titre de lโalbum, Mรฉian (prononcรฉ mรฉiane, clair-obscur en japonais), plus rien nโest pour Erzatz seulement noir ou blanc. Ni les peines, ni les joies. Ne restent que la sincรฉritรฉ et lโรฉpure de nos sentiments, de notre humanitรฉ.